27 décembre 2009

Contrer les arguments des opposants au vidéo-arbitrage

L'APUMA a lu avec attention l'article "Vidéo-Arbitrage : les illusions dangereuses ; les exemples du rugby et du football"de Jacques Blociszewski, ardent opposant au vidéo-arbitrage, paru en 2004. Nous avons repris un à un ses arguments parus dans son article et lui apportons une réponse :

Argument n°1 : Le vidéo-arbitrage briserait le rythme du match et diminuerait la fluidité du jeu

Nous sommes d'accord pour dire que le vidéo-arbitrage ne doit pas être utilisé pour chaque action "litigieuse" durant tout le match (sous peine de dénaturer le jeu). Il doit donc être correctement délimité.

Afin d'éviter un grand nombre de "coupures", l'APUMA propose deux recours possibles à la vidéo :

1/ Lorsque l'arbitre a un doute sur le franchissement de la ligne de but

2/ En donnant la possibilité à chaque équipe de demander l'assistance-vidéo 1 fois par mi-temps auprès de l'arbitre. Le nombre de "challenge" étant limité, chaque équipe devra l'utiliser avec bonne intelligence et au meilleur moment.

Argument n°2 : Il est nécessaire de garder l'aspect universelle du football (et donc les mêmes règles partout dans le monde)

Les bases du football ne changent pas. Seul un nouvel outil sera donné aux arbitres pour les aider dans leur prise de décision. C'est la même logique qu'ont suivi FIFA/UEFA pour l'expérimentation de l'arbitrage à 5 en Europa League : des yeux supplémentaires pour juger...

Argument n°3 : Le vidéo-arbitrage ne tient pas compte de l'esprit du jeu : l'arbitre doit certes appliquer la règle mais il doit aussi l'interpréter

La règle doit prévaloir sur l'interprétation, même si l'action est "belle". Si le ballon franchit la ligne, il franchit la ligne. Point.

Argument n°4 : L'autorité de l'arbitre y perdrait

Non, les arbitres restent les maîtres à bord. En cas de recours à l'assistance-vidéo, le ralenti serait visionné par l'arbitre-vidéo. De plus, les remarques désobligeantes d'après-match sur la qualité de l'arbitrage diminueront. Et avec la possibilité d'entendre les commentaires de l'arbitre pendant le match, sa fonction serait humanisée et ses paroles, pédagogiques.

Argument n°5 : Les images diffusées ne sont pas à 100% fiables et peuvent être difficiles à interpréter. Trancher face à l'image prend du temps et n'offre aucune garantit de preuve : le vidéo-arbitrage est le triomphe de l'indécision

Dans tous les cas de recours, le bénéfice du doute doit prévaloir à l'équipe "mise en cause".

Toutefois, d'après Didier Mené , Président de la commission centrale des arbitres français de Rugby, l'assistance-vidéo a permis de diminuer par 98% les erreurs d'arbitrage dans les phases d'essais (Leparisien.fr / 26déc2009).

L'outil n'est donc pas parfait, mais très utile pour prendre un plus grand nombre de décisions "justes".

Argument n°6 : La télévision influe sur le comportement des joueurs

...et sur les supporters. Nous pouvons voir des ralentis, mais pas l'arbitre.

Soit on va jusqu'au bout de la logique en adaptant le vidéo-arbitrage au football, soit on interdit les ralentis aux télévisions !

Argument n°7 : Le vidéo-arbitrage amènera plus de publicité dans les matchs

Comme l'expérience le montre en tennis ou en rugby, les coupures de publicité n'existent pas dans les phases d'arbitrage-vidéo. Nous souhaitons donc que le football suive cette même logique.

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