30 octobre 2005

Oui à la vidéo !

Le président de la Ligue Nationale de Football a raison de promouvoir une expérimentation de l'arbitrage vidéo. Cela est nécessaire aujourd'hui pour aider les arbitres à prendre les décisions les plus justes lorsque les enjeux (sportifs ou extra-sportifs) deviennent trop importants.
Non, évidemment, la vidéo n'est pas la solution à tous les problèmes ! Mais si elle peut aider à réduire un certain nombre d'erreurs sans dénaturer le jeu, alors pourquoi s'en priver ?
L'un des arguments de ses détracteurs (cf http://www.monde-diplomatique.fr/1996/03/BLOCISZEWSKI/2409) serait l'émergence d'un football à deux vitesses, l'un élitiste avec la vidéo, l'autre sans. Mais enfin, les règles restent les mêmes, ce sont seulement les moyens donner à l'arbitre pour accomplir sa fonction qui changent.
Alors, soyons aujourd'hui pragmatique. Et prenons enfin exemple sur le rugby qui a su accomplir sa révolution culturelle sur l'arbitrage !
MV

La FIFA met en garde la LFP sur l'expérimentation de l'arbitrage vidéo

PARIS (AFP) - La Fédération internationale de football (FIFA), dans une missive adressée à la Fédération française (FFF), met en garde contre toute expérimentation de l'arbitrage vidéo comme l'envisage pourtant la Ligue (LFP), menaçant d'une procédure disciplinaire, a indiqué la FIFA vendredi.
Le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a réagi en expliquant que son initiative relevait de "l'expérimentation" et, qu'à ce titre, cela ne pouvait lui être reproché.
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"Nous nous référons à notre échange de correspondance relative à l'objet susmentionné (test d'arbitrage vidéo, ndlr) et plus particulièrement à notre lettre du 6 juin 2005, dans laquelle nous vous informions que ce dossier serait porté à l'ordre du jour de la prochaine séance de l'International Board (IFAB, l'instance qui régit les lois du jeu)", écrit le président Joseph Blatter à l'adresse de Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF.
"Or, nous apprenons par les médias, et à notre grande surprise, que la LFP et son président annoncent un test d'arbitrage assisté par vidéo pour le mois de novembre", continue M. Blatter.
Dimanche dernier, Frédéric Thiriez, président de la LFP, avait annoncé que la Ligue allait expérimenter, en novembre, l'arbitrage vidéo sur des matches non officiels à huis clos. Une expérimentation qui doit avoir lieu avec les moyens techniques de Canal+.
"Même s'il ne s'agit pas d'un match officiel, la position de la FIFA à ce sujet est très claire: en application des statuts (...) en relation avec les lois du jeu et l'IFAB, une telle expérience ne peut être faite sans la permission expresse de l'IFAB, dont la prochaine réunion est programmée du 3 au 5 mars 2006 en Suisse et où ce sujet figurera à l'ordre du jour", poursuit Joseph Blatter.
"Nous vous prions donc de bien vouloir intervenir auprès de votre Ligue pour interdire une telle initiative, qui est contraire aux lois et règlements qui régissent l'ensemble de la FIFA", précise-t-il ensuite, avant de conclure: "Si tel ne devait pas être le cas, nous serions obligés de porter ce dossier à la connaissance des instances disciplinaires de la FIFA."
"Je suis un peu surpris par la rapidité de réaction de la FIFA", a réagi Frédéric Thiriez, vendredi en fin d'après-midi sur RMC Info.
"A mon avis, elle n'est pas justifiée, a-t-il poursuivi. J'attends, avant de faire une expérience sur un match, d'avoir l'accord de l'International Board. J'irai là-bas présenter mon dossier. Mais il me faut un dossier convaincant".
"Il faut donc que je puisse tester le matériel sur le terrain, tester la rapidité de réaction de la vidéo dans les trois situations de jeu que nous avons imaginées avec les arbitres", a-t-il ensuite expliqué, insistant: "Il ne s'agit pas de faire des matches, mais de tester le matériel et les hypothèses. J'ai le droit de le faire, et je vais évidement le faire".
"Je ne suis pas dogmatique sur la vidéo. Mais on n'a pas le droit de ne pas essayer. Je revendique le droit à l'expérimentation", a conclu M. Thiriez.
Selon le président de la LFP, trois cas pourraient donner lieu à un recours à la vidéo: vérifier si la ballon a bien franchi la ligne de but, confirmer si une faute a été commise dans la surface de réparation ou en dehors, et juger si un but a été marqué de la main.

Article paru sur Yahoo! Sport le ven 28 oct, 19h56

Arbitrage vidéo - Joël Quiniou : "Tentons l'expérience"

PARIS, 26 oct (AFP) - L'ex-arbitre international Joël Quiniou, qui a dirigé en 1995 à Créteil une rencontre amicale avec assistance vidéo, estime que l'expérience souhaitée par le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez mérite d'être tentée pour aider les arbitres.
M. Quiniou, consultant pour Canal+ et le quotidien sportif L'Equipe, affirme néanmoins que cette expérience, contestée par la FIFA, doit avoir lieu dans un "cadre clair et strict".
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Q: En quoi consistait l'expérience tentée en 1995?
R: "C'était une rencontre amicale entre deux équipes de l'US Créteil. J'étais sur le terrain, avec un émetteur, et j'étais en contact avec un arbitre vidéo situé dans un car régie et qui avait plusieurs écrans à sa disposition. Le problème de cette expérience était qu'il avait fallu simuler quelques situations de jeu, une faute à la limite de la surface de réparation, un but avec le ballon entrant dans les buts puis revenant en jeu. On demandait pratiquement aux joueurs de devenir, le temps d'un match, des comédiens."
Q: Votre conclusion?
R: "On avait pris plaisir à participer à cette expérience, mais on n'en avait pas tiré de conclusions vraiment définitives en raison de ce côté laboratoire. Le plus important était de savoir si le dispositif technique était adapté."
Q: Que peut apporter la vidéo à l'arbitrage?
R: "C'est pas forcément la panacée. Mais, aujourd'hui, force est de constater que l'arbitre reste le bouc-émissaire. Cette peur de commettre l'irréparable, d'être à l'affiche des médias, joue sur la performance des arbitres. Aujourd'hui, on arrive à ce constat: les seuls à ne pas bénéficier des technologies sont les arbitres alors que les journalistes et les téléspectateurs en bénéficient. Il faut donc bien réfléchir comment les aider. Dans des cas précis, bien ciblés, bien cadrés, je pense qu'il faut aider les arbitres qui pourraient davantage asseoir leur autorité et être plus sereins s'ils savaient qu'en cas de grossières erreurs de leur part, elles seraient corrigées par un moyen technologique."
Q: Les critères retenus par M. Thiriez (franchissement de la ligne de but, faute en dehors ou dans la surface et éventuelle main sur un but) ne sont-ils pas trop restrictifs?
R: "C'est un peu le problème. Il faut être réaliste, on peut attendre plusieurs matches pour avoir l'un des cas. Sur une journée de Ligue 1, on pourrait ne l'utiliser qu'une ou deux fois sur l'ensemble des dix matches."
Q: Et comment expliquer aux amateurs de football qu'on pourrait utiliser la vidéo pour annuler un but de la main mais pas pour revenir sur une main d'un défenseur, comme celle de Cris lors de Bordeaux-Lyon en début de saison?
R: "Il faut commencer par un cadre clair et strict. Après, on pourra réfléchir pour le cas d'une simulation évidente ou d'une faute de main, comme celle de Cris. Le seul problème, c'est que quand le jeu n'est pas arrêté, c'est très difficile de stopper le match. Dans un premier temps, il ne faut pas être trop ambitieux. Il ne s'agit pas de dire que la vidéo va être un miracle. Mais il faut se dire si, oui ou non, la vidéo peut apporter de la sérénité. Tentons l'expérience. Et sur plusieurs matches, parce que, au vu de l'expérience de Créteil, je crois que le bilan ne pourra être fait qu'après plusieurs matches."
Article paru sur Yahoo! Sport le mer 26 oct, 17h10

26 octobre 2005

Platini réaffirme son opposition à l'assistance vidéo de l'arbitrage

mer 26 oct, 11h36
MONACO (AFP) - Michel Platini a réaffirmé mardi son opposition "farouche", ainsi que celle de la Fédération internationale de football (FIFA), à l'utilisation de la vidéo pour venir en aide à l'arbitrage, comme le souhaite le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez.
"Je suis farouchement contre l'assistance vidéo à l'arbitrage, à l'instar de la FIFA qui a juste ouvert une lucarne sur l'expérimentation permettant, grâce à une puce, de savoir si un ballon a franchi la ligne de but", a déclaré Michel Platini, membre du comité exécutif de la FIFA et de l'UEFA, lors d'un colloque consacré à l'influence de la télévision sur le sport, au 16e Sportel de Monaco.

Cette expérimentation, a rappelé l'ancien joueur, a été lancée dans le Championnat du monde des moins de 17 ans au Pérou (16 septembre-2 octobre) et sera analysée par la FIFA qui décidera de retenir ou non ce système pour le Mondial-2006 en Allemagne.
"Mais le football perdrait de sa fraîcheur à se faire assister par la vidéo pour l'arbitrage", a insisté M. Platini à la tribune du Sportel, en soulignant le fait que la vidéo "n'est pas infaillible".
"Et puis que ferait-on si on devait avoir la vidéo dans chaque corner où quinze personnes se tirent par le maillot ? Est-ce qu'on arrêterait l'action à chaque fois qu'un hors-jeu est constaté par une caméra? C'est un engrenage dans lequel il ne faut pas rentrer", a ajouté l'ancien international.
Les déclarations de Michel Platini interviennent quelques jours après l'annonce par le président de la Ligue française de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, d'une expérimentation d'arbitrage vidéo dès novembre sur des matches non officiels et à huis-clos. Une expérimentation qui doit avoir lieu avec les moyens techniques de Canal+, chaîne pour laquelle Michel Platini est consultant lors des soirées de Ligue des champions.
Devant quelques journalistes, après son intervention, le vice-président de la FFF a même indiqué que des arbitres et des joueurs en activité qui se prêteraient à une éventuelle expérimentation s'exposeraient à des sanctions de la part de la FIFA.
Plutôt que la vidéo, Michel Platini plaide depuis longtemps en faveur d'un nombre accru d'arbitres sur le terrain.
Dans le Journal du Dimanche, Frédéric Thiriez avait précisé que trois cas pourraient donner lieu à un recours à la vidéo: vérifier si la ballon a bien franchi la ligne de but, confirmer si une faute a été commise dans la surface de réparation ou en dehors, et juger si un but a été marqué de la main.

23 octobre 2005

Expérimentation d'arbitrage vidéo en novembre en France

dim 23 oct, 09h33


PARIS (AFP) - La Ligue de football professionnel (LFP) va expérimenter en novembre l'arbitrage vidéo sur des matches non officiels à huis clos, annonce son président Frédéric Thiriez dans une interview au Journal du Dimanche.
"Nous allons faire quelques tests sur des matches à huis clos, organisés pour la circonstance. Le premier aura lieu avec les moyens techniques de Canal+", affirme M. Thiriez.

"En février, poursuit-il, j'irai plaider la cause de l'arbitrage vidéo devant l'International Board (l'instance qui régit les lois du jeu) assisté de représentants de la Fédération française et du corps arbitral".
Jusqu'à présent, la Fédération internationale de football (Fifa) a toujours refusé que la France utilise l'arbitrage vidéo sur des matches officiels. Mais un sondage publié fin septembre révèle que plus de 80% des entraîneurs de L1 sont favorables à ce dispositif, et presque 77% des joueurs.

Le JDD affirme par ailleurs que la LFP a envoyé une délégation la semaine dernière en Grande-Bretagne pour assister à la finale du Championnat de rugby à XIII et observer l'utilisation de la vidéo par les arbitres.

Trois cas pourraient donner lieu à un recours à la vidéo: vérifier si la ballon a bien franchi la ligne de but, confirmer si une faute a été commise dans la surface de réparation ou en dehors, et juger si un but a été marqué de la main.

20 octobre 2005

Comment positiver l'image de l'arbitre ?

En regardant le match Lyon-Olympiakos hier soir sur TF1, les pubs de la mi-temps m'ont permis de revoir un spot de la FFF au sujet de l'arbitrage :
L'objectif est de recruter 25 000 arbitres avec un slogan : "On n'a pas le même maillot, mais on a la même passion".
Je suis resté un peu sceptique... Je n'ai pas été convaincu. Vu tout ce qu'ils endurent ! A croire parfois que tout le monde du football est contre eux...
Pourtant, arbitrer est un art. Je reste persuadé que nos jeunes ont besoin de modèles médiatiques pour se sentir investir de cette mission au combien importante.
On a besoin d'humaniser nos arbitres. A chaque fin de rencontre à la tv, on entend les joueurs, les entraineurs, les dirigeants. Mais jamais les arbitres. Il faut les mettre plus en avant, qu'on comprenne toute la difficulté de leur métier ; il faut que l'on puisse également les entendre en cours de match. Le supporter pourrait ainsi comprendre les raisons de chaque décision. Ce serait une solution pédagogique. L'arbitre ne serait plus vu comme un censeur sans voix, mais comme un chef d'orchestre, garant des lois du jeu.
Cette image positive à la télévision s'en ressentira forcément lors des matchs du dimanche, puisque l'oeil du supporter aura évolué. La fin des quolibets n'est peut-être pas pour demain certes. Mais l'image de l'arbitre en sera d'autant plus valorisé et celui-ci gagnera plus en légitimité.
MV

15 octobre 2005

L'arbitrage doute...

Frédéric Thiriez, le président de la Ligue (LFP), a assuré vendredi qu'il fallait « remettre de l'ordre » dans l'arbitrage français, en proie à de vives dissensions internes : « nous allons faire des propositions dans les semaines qui viennent à la FFF, notamment à propos de la réforme du système de notation des arbitres. »

« La situation me paraît grave au point de toucher maintenant directement les intérêts du championnat », a-t-il ajouté, parlant de « climat inquiétant. Il y a de véritables problèmes dans l'arbitrage, il faut aider les arbitres à retrouver la sérénité. » A propos de la rémunération des arbitres d'élite, Frédéric Thiriez a fait part de sa préférence pour un « salaire fixe, assorti de primes de matches »

source : lequipe.fr ; ven 14 oct, 19h16

APUMA : l'association

Qui sommes-nous ?

L'Association Pour Un Meilleur Arbitrage (APUMA) est une association loi 1901 créée le 28 août 2000 à Orléans (France - Loiret), à l'initiative de Thomas Desgranges et de Mathieu Villaret.

L'objectif de l'APUMA est de devenir un partenaire privilégié sur les questions touchant à l'arbitrage dans le football, en apportant le point de vue des supporters.

Parce que
nous détestons voir nos équipes adorées perdre à cause de malheureuses erreurs d'arbitrage, nous souhaitons la mise en place, rapide, d'actions afin d'aider les arbitres sur les terrains :




Pour nous contacter :

asso@apuma.fr


réactualisé le 23 décembre 2009

Enfin de retour !

Après 3 ans de silence, l'APUMA reprend du service !

Créé en août 2000, l'association avait depuis l'année 2002 suspendu ses activités.

Aujourd'hui, à un moment où l'arbitrage se trouve au coeur des préoccupations de la fédération, que des dissentions apparaissent entre certains dirigeants, que le métier d'arbitre ne passionne guère les générations futures et que les journées de l'arbitrage 2005 n'ont pas eu le succès populaire escompté, les supporters que nous sommes devont prendre une nouvelle fois part au débat.

Notre leitmotiv reste le même : donnons les moyens techniques aux arbitres pour qu'ils soient plus performants sur le terrain (grâce à la vidéo sur la ligne de but), améliorons leur image à la télévision en rendant public leurs conversations sur le terrain via le micro HF, créons un vrai statut pour les arbitres professionnels, expérimentons le double-arbitrage pour le haut-niveau, etc...

Oui, nous ne sommes que des supporters. Nous acceptons que l'erreur soit humaine. Mais nous ne comprenons pas pourquoi rien n'est fait pour la réduire au maximum !

Prenez également part au débat ! Les bonnes idées sont les bienvenues. Le football français en a bien besoin !

MV