26 décembre 2009

Revue de presse

Paru aujourd'hui sur leparisien.fr:

"Apparue dans le rugby lors de rencontres internationales à la fin des années 1990, la vidéo a été instaurée en France à partir de 2005. Elle est utilisée principalement pour valider ou non un essai, un drop. Ancien arbitre, aujourd’hui président de la commission centrale des arbitres français, Didier Mené analyse cette évolution.

Comment avez-vous accueilli l’instauration de la vidéo dans l’univers du ballon ovale ?
Didier Mené. La hantise des arbitres, c’est de se tromper. Surtout quand une erreur inverse le résultat d’un match. Nous étions tous demandeurs ! Plus l’action se rapprochait de l’en-but et plus cela était stressant. On a vécu l’arrivée de la vidéo comme un soulagement.

Avez-vous souvent été confronté à des erreurs d’arbitrage ?
En 2004, lors d’un Toulouse - Biarritz, j’ai refusé un essai valable à Imanol Harinordoquy. A la suite de cette erreur notamment, on a instauré l’arbitrage vidéo en Top 14, car les matchs y sont filmés. En Pro D2, il y a des juges d’en-but, ce qui revient à peu près au même. Ils n’ont pas le ralenti, mais l’oeil peut balayer tous les angles de vue.
Dans les deux cas, on a éliminé 98 % des erreurs.

Envisagez-vous d’autres évolutions ?
On est en train d’expérimenter la vidéo pour des actions se déroulant à 5 m de la ligne de but, c’est-à-dire en situation d’essai. Mais si on va plus loin, on risque de déresponsabiliser les arbitres.

Comprenez-vous le débat qui a lieu dans le football ?
L’argument de Michel Platini sur l’universalité du foot est recevable, mais il doit y avoir aussi une notion d’exemplarité. Si l’arbitre est plus respecté dans le rugby, c’est parce qu’il est ouvert aux innovations. Les systèmes vidéo et audio l’humanisent. Je n’ai aucun tabou."

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